A travers mes yeux...

A travers mes yeux...

Perou


Por que te quiero mucho no puedo olvidarte, Peru

 

 

 

Je vous présente ma première vidéo de voyage. J'ai encore de quoi m'améliorer^^

  

C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai quitté le Pérou, pays qui m'a accueillie les bras ouvert et dans lesquels je m'y suis jetée entièrement. J'ai vécu deux mois et demi intense entre jungle et glacier, désert et paysages arides mais surtout des rencontres en tout genre à n'en plus finir. Ces dernières semaines m'ont menées dans des endroits inconnus, où je n'aurais pensé m'y rendre. Mais lorsque l'on s'ouvre à notre destin, il ne nous reste plus qu'à suivre les signes que la vie nous envoie pour nous trouver dans les endroits ou l'on doit se trouver. Ces endroits insolites avec des personnes hors du commun qui ne sont pas dans les guides touristiques. Voilà comment mon voyage s'est transformé en jeu de piste. Et voilà comment ma vie m'a menée comme volontaire a Intilodge, puis chez un chamane, enfin un curandero pour être plus précise.

 

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Bref résumé de mes dernières semaines 

 

 Me voilà partie pour une semaine de volontariat sur le terrain d' Anne, une jeune française qui vit au Pérou depuis plusieurs années. Pour plus d'infos, je vous laisse jeter un coup d'oeuil a cet article qui présente très bien le projet https://mrmondialisation.org/un-eco-lodge-en-amazonie-au-profit-des-indigenes-lance-par-une-jeune-francaise/  Ce lundi matin, durant le trajet qui nous mène dans la jungle, je me demande sérieusement qu'est-ce qui a bien pu me pousser a partir bosser sur un chantier. Je n'ai aucune expérience là-dedans et niveau force physique, heu no comment... En plus de ca, je remarque que je suis la seule fille dans l'équipe de volontaires. Il y a trois autres volontaires, un français, un belge et un suisse. Il y a aussi Rodrigo un ami d'Anne qui l'aide depuis le début de l'aventure et Anne bien entendu. La première journée, on doit bêcher et piocher. Je vous cache pas que je galère et que j'ai vite le dos en miette. Mais je découvre l'ambiance de chantier, chansons paillardes et bonne humeur sont au rendez-vous, alors ca aide et ca motive. Les autres jours c'est jardinage, mise à niveau du terrain, visite de village, transport des feuilles de palmiers et l'après-midi c'est détente dans la rivière. Ok j'avoue, je suis pas tranquille dans cette eau brune, alors je reste au bord, juste histoire de me rafraichir un peu. Cette semaine m'aura appris énormément et pas que sur le ciment et la permaculture, non sur la vie en général. J'étais entourée de personnes super intéressantes avec une grande ouverture d'esprit et j'ai compris pourquoi je devais venir ici.

 

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Mais la cerise sur le gâteau, histoire de clore mon histoire d'amour avec le Pérou en beauté, fut ma rencontre avec Ernesto, le curandero. Je resterais chez lui pendant dix jours. Dix jours ou je vais découvrir des choses qui pour moi étaient inimaginables. Cette rencontre m'aura transportée dans un univers qui m'était inconnu.. Et  là présence de trois autres dietrices avec moi m'aura été d'une grande aide, leur savoir et leurs conseils m'ont été précieux. Des femmes hors du commun pleines de sagesses. J'ai l'impression d'en avoir appris et découvert en une semaine, plus qu'il n'est possible dans n'apprendre en une vie entière, merci Ernesto pour ton temps et ta patience. Au moment du départ, je suis bouleversée, c'est une étape difficile pour moi de quitter ces merveilleuses personnes, mais je les emporte avec moi dans mon cœur. Cette expérience aura été intense et me laissera un souvenir éternelle. Je ne ne vous en dirais pas plus, il y a des choses qui ne se racontent pas mais qui doivent être vécues pour être comprises.

 

  

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Mon lit de princesse au milieu de la jungle

 

Voilà, en résumé en deux mois et demi, j'ai pris deux semaines de cours d'espagnol, j'ai participé aux cours gratuits de salsa dans les discothèques  de Cuzco et je me suis faite surprendre par les baisers de mon prof de salsa, j'ai découvert des garderies péruviennes et des manières de travailler différentes, fait mon premier vrai trek, me suis promenée le long des ruines mythiques du Machu Picchu, dormi sur le plus haut lac navigable au monde, rêvassé dans le canon del colca, parcouru les dunes de sable en sandbord et en buggy, observé des multitudes d'oiseaux et de lions de mer à Paracas, pris un cours de cuisine à Lima, observé l'amazonie à bord d'une pirogue, fait du volontariat dans la jungle et une diète chez un chaman. Mais j'aurais surtout rencontré des merveilleuses personnes qui auront changé celle que je suis aujourd'hui.

 

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Gracias a todos los personas que yo he conocido durante mi viaje. Gracias para los sonrias, los reir y los maravillosos recuerdos que yo tengo con usted.  Muchas Buenos ondas y amor para usted.


08/11/2015
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Toute la magie de l'Amazonie suite

 

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Los lobos

 

Lorsqu'on part dans la nature à la rencontre des animaux on ne sait jamais ce que l'on va pouvoir voir. C'est la nature qui décide et elle est imprévisible. Avec un peu de chance et de patience, j'ai pu observer ce loup de rivière durant trente minutes ce matin. Alberto l'a vu de loin. Il arrête de ramer et nous nous approchons sans un bruit. Le lobo (en espagnol) nous repère tout de suite, il nous regarde et commence à jouer à cache-cache avec nous. Il y a un arbre mort à cet endroit, alors il plonge entre les branches et ressort à chaque fois à un endroit différent. Tout en nous regardant, il attend qu'on le trouve du regard et disparaît à nouveau. Après, il sort de l'eau va se rouler dans la terre et fait sa petite toilette. En partant, Alberto a l'air autant émerveillé que moi, il me dit le regard pétillant et le sourire aux lèvres qu'il n'avait encore jamais pu voir ça avant. Les lobos se déplacent d'habitude en groupe et nous pouvons les voir peu de temps. Ils sortent leurs têtes les uns après les autres de l'eau tout en poussant des grognements. Ils ont un air un peu idiot et me font rire. En 6 jours, j'en aurais vu 5 jours sur 6, alors que certains groupes n'en auront jamais vu. Merci dame nature de m'avoir offert cette chance.

 

 

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Découverte de la jungle

 

Nous arrivons à notre deuxième campement un peu avant 14:00, les touristes et la douche ont disparu. Alberto me dit que cet après-midi c'est repos. J'ai de la peine pour lui quand je le vois ramer, je vois qu'il sue et moi je culpabilise d'être assise derrière à ne rien faire. J'essaie de l'aider mais c'est vraiment dur. Il rame environ 5 à 6h00 par jour et en plus il me fait à manger. Je comprends qu'il ait besoin de se reposer. Je lui demande si je peux aller me balader dans la jungle, il m'assure que je ne risque rien alors j'y vais. Mais une fois toute seule dans cette environnement qui  n'est pas le mien je perds toute confiance en moi, je préfère faire demi-tour. Je m'installe avec un livre et je me sens tout de suite mieux.

 

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Je vois Alberto arriver vers moi avec ces bottes de pluie et sa machette me dire:

      -Vamos!

      -Et on va où (les yeux rivés sur sa machette)?

      -Marcher.

      - Heu non, non ça va merci. J'y suis déjà allé (à peine 5 min.).

      - Allez, on y va!

 

Je me retrouve seul au milieu de la jungle avec mon guide et sa machette. Autant vous dire que mon imagination s'en donne à cœur joie. Et là, je revois les images du dernier épisode de Dexter où il découpait ses victimes avec son couteau bien aiguisé. Mais qu'est-ce que je fais là! Ok, là je flippe carrément, je suis sûre que je vais finir découpée en morceaux dans la jungle...

 

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Après 45 minutes de marche et de parano, nous arrivons sous un arbre où une colonie de singes sautent de branches en branches. Et là, je me sens vraiment ridicule avec ma parano à deux balles... Alberto est certes pas très bavard et réservé, mais c'est un bon gars, ça se voit dans son sourire et ses yeux pleins de malice. Conclusion, il va vraiment falloir que je me débarrasse de mes peurs et que j'arrête de regarder des séries^^

 

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 Sortie nocturnes

 

Aujoud'hui nous sommes arrivés au troisième campement, celui-ci reprèsente une simple cahutte sur piloti. L'endroit est ouvert et nous dormirons sur un petit matelas avec moustiquaire en plein aire. Mais avant ça, Alberto m'avait prévenue qu'on sortirait voir les crocos de nuit. Je me prépare et m'apprête à le rejoindre quand je le surprends au loin avec ma frontale complétement nu sur le bateau entrain de se verser un sceau d'eau sur la tête. Oups! Désolée Alberto... Une fois prêt il m'appel pour que je le rejoigne. Il est entrain d'éclairer un serpent et il me demande si je veux le tuer.

-Non, je ne veux surtout pas lui faire de mal.

-Ah, mais on va être obligé car il est très, très dangereux et il est trop proche de notre campement.

Alberto lui lance des cailloux jusqu'à ce qu'il s'éloigne et nous montons dans le canoë.

 

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Il fait nuit noir, nos deux lampes frontales nous permettent de distinguer ce qui nous entourrent. Tout est calme, j'entends les criquets, les grenouilles et quelques oiseaux nocturnes. A peine parti, il tourne pour entrer dans un plus petit cours d'eau et je vois une dizaine de pairs d'yeux jaunes et scintillants rivés sur nous à moins de deux mètres. C'était déjà quoi ma nouvelle résolution? En finir avec mes peurs? Ouais, ben ça sera pour demain. Avec notre pirogue à la hauteur de l'eau, le croco il en fait qu'une bouchée à mon avis. Du coup j'insiste au près d'Alberto pour que l'on fasse demi-tour. Bien entendu il est mort de rire. J'ai piqué la photo du bébé crocodile à Eithna une Irlandaise rencontrée dans la réserve.

 

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Alberto me prévient que le lendemain on part à 4:00 du matin. Mais c'est à 2:45, au milieu de la nuit que je l'entends me réveiller. Et nous voilà reparti en pleine nuit. Heureusement les crocos ne sont plus là. Malgré la beauté du paysage, il me faudra un moment pour me détendre. Alberto éclair le passage avec sa lampe torche en regardant de droite à gauche en continu. Les arbres morts au milieu de l'eau sont nombreux et nous devons les éviter ou passer dessous les branches. Les chauves souris sont là pour nous accompagner dans ce décor lugubre.

 

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Nous nous arrêtons pour dîner et pour la première fois en deux mois, le fait d'être seule me pèse. Depuis le début de mon voyage je ne m'étais pas retrouvée seule aussi longtemps. Je suis avec Alberto mais il n'est vraiment pas très bavard. C'est mon quatrième jour et je n'ai vu personne d'autres à part lui depuis notre première nuit à Gloria. Alors quand Alberto me montre du doigt un notre canoë et me dit touriste, j'ai presque envie de sauter de joie. C'est bien la première fois que je réagis comme ça en voyant des touristes. Ce soir là, je serais au campement avec  une Irlandaise, un français et deux Suisses. Waou ça fait du bien de pouvoir parler et échanger sur ce qu'on vit dans la jungle, comme aller faire pipi au milieu de la nuit ou les milliers de piqûres de moustiques...

 

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Alberto a compris que j'étais contente de voir du monde, du coup on a passé la dernière soirée et le dernier jour ensemble. Ces 6 jours en Amazonie resteront gravés dans ma mémoire. Il n'y a pas de mots pour décrire la puissance de l'énergie qui se dégage de la réserve. Pendant ces 6 jours, je me suis retrouvée plus proche de la nature que je ne l'avais jamais été, j'ai appris à écouter et à reconnaître les différents bruits d'animaux et à dépasser certaines peurs (pas toutes), je me suis retrouvée face à moi même et j'ai appris à me connaître dans d'autres conditions. Je me suis rendue compte que oui c'est important d'avoir des moments seul pour se retrouver avec soi-même mais que sans personne on est rien et quel est le sens de vivre toutes ces choses si on ne peut pas les partage? C'est aussi ça le voyage partir à la découverte de soi...


11/10/2015
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Toute la magie de l'Amazonie

 

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Amazonie... J'en ai déjà des étoiles pleins les yeux. Mais l'amazonie se mérite. J'ai appris avec le temps, que généralement plus l'accès est difficile plus la beauté du lieux en est à la hauteur  et je n'ai pas été déçue. Pour m'y rendre je suis partie de lima en bus jusqu'à Tarapoto. J'ai dû changer de bus à Chimbote pour en prendre un autre plus rustique. Une fois à bord du deuxième bus, je me rends vite compte que je suis la seule fille et la seule étrangère à bord. Et là, un trajet de 18 heures interminables va s'enclencher jusqu'à Tarapoto. Entre le bip sonore infernal au dessus de ma tête qui indique en permanence que le chauffeur est au dessus de sa limitation et les regards salaces des hommes du bus... Du coup je me suis inventé une vie et je leur dis que mon mari m'attend à Tarapoto, je suis froide et évite les contacts. Mais ça ne les empêchera pas de venir à tour de rôle me réveiller et me taper la discute jusqu'à Tarapoto. Le lendemain matin, après un voyage en tout de 32:00, je suis bien contente d'arriver à ma première étape. J'en profite pour me poser un peu et pour prendre contact avec Wilbert, le gars de l'agence que Débora m'a conseillé. J'ai rendez-vous avec lui le lendemain à Yurimaguas.

 

 

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 Le jour d'après je le rejoins donc là-bas avec un mini bus. Une fois installée dans le combi, le chauffeur fait la distribution des sacs plastiques au cas ou des gens auraient envie de vomir. Ca rassure d'entrée! Mais le trajet se passe bien, même si la route est en effet bien sinueuse.

 

Une fois sur place, Wilbert m'attend, il m'amène dans mon hôtel et nous "organisons le séjour". Il me fait lire les commentaires des touristes précédants, nous parlons du prix et résérvons mon bateau pour lagunas. Je ne sais pas trop dans quoi je m'embarque mais j'ai hâte d'y être. En attendant, repos, une bonne sieste et après j'ai la bonne idée de regarder quelques épisodes de la série Dexter ( histoire d'un sérial killer), que ma sœur m'a mis sur mon ordi.

 

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Il est 8:00 du matin et mon bateau s'en va pour rejoindre Lagunas. Wilbert m'a prêté son hamac, du coup je suis plus que bien installée pour admirer ces paysages de rêve. Pour y ajouter encore un peu plus de magie, j'entends un espagnol à côté de moi me dire delphin, delphin! Et là, je vois au loin un groupe de 5 ou 6 dauphins s'éloigner. Nous arrivons à 21:30 à Lagunas. J'entends mon nom et je rencontre mon guide pour la première fois. Je mets mon sac sur le dos, prend mon pac de 15 litres d'eau et lève les yeux sur la pente raide et boueuse que je vais devoir monter en pleine nuit. A ce moment là, je retournerais bien dans mon hamac. Mais quand il faut y aller, faut y aller! Je monte gentiment en priant de ne pas me retrouver les 4 fers en l'air. Alberto m'amène dans mon hostal et me donne rendez-vous à 7:00 le lendemain matin.

 

 

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Le grand jour est arrivé! Nous partons 6 jours, mon guide et moi ,en pirogue dans la réserve de Pacaya Simiria. Je sais pas vous, mais moi juste le nom me fait déjà rêvé. Une fois installée dans mon petit canoë, Alberto se met en route. A peine partie, je sens déjà tous mes sens en éveil. Je suis complétement absorbée par les paysages enchantés qui m'entourrent. Ce qui m'impressionne le plus, ce sont tous les bruits environnants. Il y a une quantité impressionante d'oiseaux qui volent dans tous les sens, martin pêcheurs, perroquets, colibri, toucans, aigles, et autres...
C'est tellement beau de pouvoir les observer dans leur habitat naturel, j'ai l'impression de m'être introduite en cachette dans leur demeure. Comme si j'étais invisible, je les vois voler d'un endroit à l'autre, pêcher, manger. Il y en a de toutes les couleurs, des verts, des jaunes, bleus, rouges, des grands, des tous petits, des plus gros... Je ne sais plus ou donner de la tête il y en a tellement.

 

 

 

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J'ai eu la chance de voir des bébés loutres avec leur maman. Je dois dire qu'Alberto a l'oeuil, il les repère a une distance impressionante et quand il me les montre du doigt il me faut du temps pour les apercevoirs. Nous nous approchons gentiment, sans un bruit, comme si le temps c'était arrêté, j'ose à peine respirer pour ne pas les effrayer. La beauté du voyage est de partir sans attentes et de se laisser surprendre par la nature. Les découvertes inattendues en sont d'autant plus marquantes. J'ai l'impression de retrouver mes 4 ans, tant l'émerveillement que je ressens devant ces petites loutres est intense.

 

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C'est avec agilité qu'Alberto manie sa canne à pêche (un simple bout de bois avec un fil et un hameçon), pour attraper ce joli piranha qu'on dégustera avec plaisir le soir même.

La première nuit nous la passons au campement gloria, une grande maison sur piloti avec des chambres et des lits. J'en reviens pas quel luxe! Certes, le lieu est un peu rustique, mais je ne m'attendais pas à tant de confort, il y a même une douche. Au campement, il y a plusieurs groupes de touristes présent, mais je suis la seule à partir pour autant de jours. Cette nuit, je m'endors bercée par les bruits de la jungle qui elle, ne dort jamais.

 

 

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Nous partons à 5:15 du matin avec comme éclairage la lumière de la lune. Les oiseaux nocturnes laissent la place à ceux qui se lèvent. Pendant un instant leurs cris se mélangent, laissant la place à un joli concert matinale. Mais il est temps de pêcher notre petit déjeuner. Mon guide sort son harpon et le lance à des endroits précis dans cette eau foncée. J'en suis toute impressionnée, l'eau brune ne me laisse rien apercevoir de ce qu'il pourrait y avoir en dessous et il arrive avec finesse et avec son istinct à nous pêcher ces 4 beaux poissons.

 

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J'ai entendu le premier plouf ce matin peu de temps après notre départ. Alberto me dit que c'est un crocodile. Je vais en voir deux petits sur une cinquantaine de plouf. Ils bronzent sur le bord de l'eau et nous repèrent très rapidement avant de plonger dans l'eau brunâtre du rio Samiria. Même si je n'arrive pas à les voir, nous pouvons différencier les petits des plus gros en fonction du bruit. Apparement, les plus grands font 5 mètres de long. Ce bruit m'impressionne et je me rends compte de la quantité étonnante du nombre de crocos sous moi. Il y a aussi une grande quantité de tortues, il me faudra du temps pour réussir à les voir. Elles nous détectent de loin et vont rapidement se réfugier sous l'eau.

 

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11/10/2015
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Canon del Colca

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Me voilà à Cabanaconde, le village de départ pour le  canon del Colca. La route de Yanque à Chivay me laisse apercevoir des paysages vertigineux et magnifique à la fois. Le vert et le jaune sont les couleurs qui prédominent dans ce paysage aride. Au fond de la vallée je peux voir la rivière au loin. Depuis là, j'ai l'impression qu'il n'y a qu'un mince filet d'eau qui s'écoule.

 

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Le canon del Colca est le deuxième canon le plus profond au monde précédé par son voisin le Cotahuasi avec une différence de 150 mètres. Il est deux fois plus profond que le grand canon aux Etats Unis.

 

Après avoir passé une soirée bien sympathique à jouer aux cartes avec une Australienne et deux Irelandais, je me rends compte que j'ai encore des progrès à faire avec mon anglais médiocre. D'ailleurs je ne suis pas sûre d'avoir bien compris les règles du jeu. Je me sens vraiment plus à l'aise en Espagnol.

 

 

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Je pars faire le trek seul, plusieurs agences l'organisent mais apparement c'est assez facile d'y aller seul. Il y a environ trois heures de descentes. La première heure j'ai la chance d'avoir le canon pour moi toute seul. Je m'y suis tellement habituée que la première fois que je croise du monde je sursaute de peur. Et depuis ce moment là, je serais en compagnie de plusieurs groupes de touristes jusqu'à la fin de la descente. Sur le chemin, les guides me font la cour les uns après les autres, les invitations pour boire une bière ou pour les massages Incas se multiplient. Ah los Chicos peruanos toute une histoire, je pourrais écrire un livre sur eux...

 

 

 

Arrivée en bas, il faut commencer à le remonter. Après 45 minutes nous arrivons à un premier village. Les groupes s'y arrêtent pour manger. J'ai à ce moment là une petite pensée pour tchoutcho, notre cuisinier du trek du Salkantay, en repensant à ces délicieux petits plats je me mets à saliver. A ce moment là, je vois un petit papi et je lui demande mon chemin, il m'accompagne un bout, ce qui nous laisse le temps de bavarder un peu. J'apprends qu'il tient une petite auberge et j'en profite pour aller y boire un coca histoire de reprendre des forces avant la dure montée.

 

 

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Une heure trente de dure montée en plein soleil m'amène au village de Tapay. J'y trouve une petite auberge tenue par un couple de personnes âgée très attachantes. Je trouve le propriétaire très élégant avec son chapeau de Cow boy sur la tête. Il me raconte qu'avant il travaillait à Arequipa mais qu'il n'avait plus de travail car son entreprise le trouvait trop vieux. Du coup ils sont revenu dans le village de son enfance pour ouvrir cette auberge avec sa femme. C'est avec beaucoup de fierté qu'il me dit que l'auberge porte le nom de sa femme.

 

 

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Il y a deux autres gars qui viennent de Belgrade dans l'auberge, nous mangeons ensemble et ils me demandent si je peux leur servirent de traductrice pour communiquer avec les propriétaires. Petit moment de fierté pour moi, malgré mes difficultés j'y arrive. Maintenant il est temps que je rejoigne Bugs Bunny pour une douce nuit.

 

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Le lendemain j'ai seulement trois heures de marche pour rejoindre l'Oasis au fond de la vallée. Je retrouve sur la route les autres groupes. En bas du canon, ce n'est plus un mince filet d'eau mais une belle rivière abondante d'un bleu limpide. Le paysage aride a fait place a une végétation luxuriante, palmiers et fleurs sont présents.

 

 

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Le soir même, je rencontre trois français super sympa, ils me proposent de remonter avec eux le canon le lendemain matin, ce que j'accepte avec plaisir. Dans mon guide il est écrit qu'il faut compter 1 heure de marche pour les grands sportifs, 1:30-2:00 pour une bonne forme physique, trois heures et plus pour une forme moyenne. Je me dis qu'il faut que je compte large, genre 4:00, car nous prenons les 4 le bus qui part à 11:30 de Cabanaconde jusqu'à Arequipa. Du coup nous partons à 7:00 du matin, le ventre trop rempli de délicieux pancakes. Honnêtement la montée et rude avec 1200 mètres de dénivelé, et ils ont clairement un meilleur physique que moi. J'essaie de les suivre du mieux que je peux tout en respectant mon rythme pour ne pas me griller d'entrée. Mais bon, quelle fierté quand arrivée en haut ils me disent que l'on a mis que deux heures pour monter ;)

 

 

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Du coup j'ai même le temps de prendre une douche avant de repartir. J'avoue que je suis beaucoup moins détendue pendant la descente en bus de Cabanaconde à Chivay. Le bus tremble comme pas possible, il fait un bruit assourdissant, j'ai l'impression qu'il va perdre une roue en route. Du coup j'essaie d'éviter de regarder le ravin qui est juste à côté de nous. Finalement, le bus arrive à bon port et j'en suis soulagée.

 

 

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24/09/2015
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Yanque, un petit coin de paradis

 

 

 

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Depuis que je voyage au Pérou, je me suis vite rendue compte que j'empruntais le chemin inverse que la majorité des autres voyageurs. Je suis entrain de remonter le pays tant dis que les personnes que j'ai rencontré le descendent. L'avantage, c'est que je me retrouve avec un tas de bonnes astuces et de bonnes adresses. C'est en bateau sur le lac Titicaca que j'ai fait la connaissance de Célia qui m'a vite convaincue de me rendre à Yanque, un petit village après Chivay au bord du canon del Colca. Et je la remercie pour cette bonne adresse.

 

C'est donc comme ça, que j'ai trouvé ces superbes lodges à moins de 9.- la nuit, dans un cadre splendide. C'est un couple de français qui vient d'ouvrir. Pour l'instant, ils n'ont pas encore fait de pub. La majorité des clients sont des personnes qui viennent faire du workaway. Un système qui permet aux voyageurs d'offrir quelques heures de travail en échange des repas et des nuits gratuites, cela permet de diminuer les frais de voyage ;) Et les autres personnes ont trouvé l'endroit comme moi, grâce aux bouches à oreilles.

 

 

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Le trajet jusqu'à Yanque

Ce matin, en me réveillant à l'isla del sol en Bolivie, je pense partir pour Puno y et rester une nuit avant de repartir pour Arequipa. Mais ce qui est beau en voyage c'est de se laisser guider par l'imprévu... C'est à ce moment là que je prends un bateau pour rejoindre Copacabana (2:00 de trajets) et que je rencontre Célia qui me passe tous ces bons plans. Arrivée à Copacabana, Célia part pour la Paz et j'attends mon bus pour Puno. J'ai entre 3 et 4 heures de trajet de bus jusqu'à Puno. Ce qui me laisse le temps de sympathiser avec tout un groupe de mexicains plutôt charmant. Une fois à Puno il est 15:30, je prends un taxi et lui demande de m'amener dans un hostel. En discutant avec lui, je me rends compte que je pourrais visiter les îles Uros et repartir le soir même pour Arequipa, ce qui me ferait gagner un jour. Du coup je lui demande gentiment si il peut changer de directions et me trouver des toilettes en plus. Du coup il m'amène chez une femme qui me montre des toilettes minuscules cachées derrière un rideau dans une cour plutôt atypique comme lieu... Très important comme détail ;)
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Il est 22.30 et après avoir visiter les îles flottantes et avoir savourer un délicieux resto, je monte dans mon bus pour Arequipa. J'y arrive à 4:30 du matin en me demandant sérieusement ce que je vais bien pouvoir y faire à cette heure là. Du coup, je repense à l'hôtel paisible dont Célia m'en a venté les mérites. Je regarde les horaires de bus, 3:30 de trajet et il y en a un qui part à 5:30 c'est parfait! En montant dans le bus j'éspère juste me retrouver seul et dormir, mais c'est là que je tombe sur un petit papi avec une bouille trop chou qui est tout content de me faire la conversation. Le repos sera pour plus tard. Il vit à Chivay et aimerait m'inviter chez lui du coup il me donne son numéro de téléphone avant de partir. Moi je descends au village d'après, à Yanke. Il est 9:30 du matin, ça fait 24:00 que je voyage, 48:00 que je n'ai pas pris de douche et les deux dernières nuits je n'ai casi pas dormi, en prime j'ai deux sacs beaucoup trop lourd sur mon dos. Je vous laisse imaginer mon état, je suis glamourissime au plus au point.
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Maintenant, il ne me reste plus qu'à trouver ce charmant hôtel, je ne connais ni le nom ni l'endroit où il se situe, mes seuls infos: Les deux français qui le tiennent s'appel Scander et Emilie. Du coup j'arpente le village en questionnant toutes les personnes que je croise. Finalement, je tombe sur une femme qui me dit que c'est loin d'ici à 20 min. à pieds en dehors du village. On est d'accord 20 min. c'est rien du tout, mais avec ma fatigue et mon chargement, pour moi c'est le bout du monde. Du coup je décide de trouver un taxi. Ca y est j'y suis et il y a une chambre de libre le bonheur! J'en profite pour me reposer et c'est l'endroit parfait pour ça, le cadre et les paysages sont splendides et il n'y a aucun bruit. Ce lieu est véritablement ressourçant. Je rencontre une famille canadienne qui voyage une année, ils ont des enfants de 9 et 11 ans. Pour diminuer les frais ils font du workaway, le matin c'est boulot et l'aprèm école. Ils s'accordent des petites activités à côté comme la tyrolienne sur le canon ou les sources chaudes. Les enfants s'en donnent à cœur joie. Il faut dire que le cadre pour étudier est peu banal surtout qu'ils arrivent tout droit des galapagos. Il y en a qui savent profiter de la vie.
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C'est là qu'on voit qu'un simple trajet en bateau ou en bus peu tout d'un coup changé le cours d'un voyage. Oui c'est vrai un trajet peu être long et fatiguant mais ce n'est pas que ça! C'est aussi l'occasion de faire de belles rencontres. Alors il ne faut pas minimiser l'importance de ces moments, et en profiter pour en faire bon usage.

 

 


23/09/2015
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