A travers mes yeux...

A travers mes yeux...

Toute la magie de l'Amazonie

 

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Amazonie... J'en ai déjà des étoiles pleins les yeux. Mais l'amazonie se mérite. J'ai appris avec le temps, que généralement plus l'accès est difficile plus la beauté du lieux en est à la hauteur  et je n'ai pas été déçue. Pour m'y rendre je suis partie de lima en bus jusqu'à Tarapoto. J'ai dû changer de bus à Chimbote pour en prendre un autre plus rustique. Une fois à bord du deuxième bus, je me rends vite compte que je suis la seule fille et la seule étrangère à bord. Et là, un trajet de 18 heures interminables va s'enclencher jusqu'à Tarapoto. Entre le bip sonore infernal au dessus de ma tête qui indique en permanence que le chauffeur est au dessus de sa limitation et les regards salaces des hommes du bus... Du coup je me suis inventé une vie et je leur dis que mon mari m'attend à Tarapoto, je suis froide et évite les contacts. Mais ça ne les empêchera pas de venir à tour de rôle me réveiller et me taper la discute jusqu'à Tarapoto. Le lendemain matin, après un voyage en tout de 32:00, je suis bien contente d'arriver à ma première étape. J'en profite pour me poser un peu et pour prendre contact avec Wilbert, le gars de l'agence que Débora m'a conseillé. J'ai rendez-vous avec lui le lendemain à Yurimaguas.

 

 

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 Le jour d'après je le rejoins donc là-bas avec un mini bus. Une fois installée dans le combi, le chauffeur fait la distribution des sacs plastiques au cas ou des gens auraient envie de vomir. Ca rassure d'entrée! Mais le trajet se passe bien, même si la route est en effet bien sinueuse.

 

Une fois sur place, Wilbert m'attend, il m'amène dans mon hôtel et nous "organisons le séjour". Il me fait lire les commentaires des touristes précédants, nous parlons du prix et résérvons mon bateau pour lagunas. Je ne sais pas trop dans quoi je m'embarque mais j'ai hâte d'y être. En attendant, repos, une bonne sieste et après j'ai la bonne idée de regarder quelques épisodes de la série Dexter ( histoire d'un sérial killer), que ma sœur m'a mis sur mon ordi.

 

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Il est 8:00 du matin et mon bateau s'en va pour rejoindre Lagunas. Wilbert m'a prêté son hamac, du coup je suis plus que bien installée pour admirer ces paysages de rêve. Pour y ajouter encore un peu plus de magie, j'entends un espagnol à côté de moi me dire delphin, delphin! Et là, je vois au loin un groupe de 5 ou 6 dauphins s'éloigner. Nous arrivons à 21:30 à Lagunas. J'entends mon nom et je rencontre mon guide pour la première fois. Je mets mon sac sur le dos, prend mon pac de 15 litres d'eau et lève les yeux sur la pente raide et boueuse que je vais devoir monter en pleine nuit. A ce moment là, je retournerais bien dans mon hamac. Mais quand il faut y aller, faut y aller! Je monte gentiment en priant de ne pas me retrouver les 4 fers en l'air. Alberto m'amène dans mon hostal et me donne rendez-vous à 7:00 le lendemain matin.

 

 

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Le grand jour est arrivé! Nous partons 6 jours, mon guide et moi ,en pirogue dans la réserve de Pacaya Simiria. Je sais pas vous, mais moi juste le nom me fait déjà rêvé. Une fois installée dans mon petit canoë, Alberto se met en route. A peine partie, je sens déjà tous mes sens en éveil. Je suis complétement absorbée par les paysages enchantés qui m'entourrent. Ce qui m'impressionne le plus, ce sont tous les bruits environnants. Il y a une quantité impressionante d'oiseaux qui volent dans tous les sens, martin pêcheurs, perroquets, colibri, toucans, aigles, et autres...
C'est tellement beau de pouvoir les observer dans leur habitat naturel, j'ai l'impression de m'être introduite en cachette dans leur demeure. Comme si j'étais invisible, je les vois voler d'un endroit à l'autre, pêcher, manger. Il y en a de toutes les couleurs, des verts, des jaunes, bleus, rouges, des grands, des tous petits, des plus gros... Je ne sais plus ou donner de la tête il y en a tellement.

 

 

 

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J'ai eu la chance de voir des bébés loutres avec leur maman. Je dois dire qu'Alberto a l'oeuil, il les repère a une distance impressionante et quand il me les montre du doigt il me faut du temps pour les apercevoirs. Nous nous approchons gentiment, sans un bruit, comme si le temps c'était arrêté, j'ose à peine respirer pour ne pas les effrayer. La beauté du voyage est de partir sans attentes et de se laisser surprendre par la nature. Les découvertes inattendues en sont d'autant plus marquantes. J'ai l'impression de retrouver mes 4 ans, tant l'émerveillement que je ressens devant ces petites loutres est intense.

 

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C'est avec agilité qu'Alberto manie sa canne à pêche (un simple bout de bois avec un fil et un hameçon), pour attraper ce joli piranha qu'on dégustera avec plaisir le soir même.

La première nuit nous la passons au campement gloria, une grande maison sur piloti avec des chambres et des lits. J'en reviens pas quel luxe! Certes, le lieu est un peu rustique, mais je ne m'attendais pas à tant de confort, il y a même une douche. Au campement, il y a plusieurs groupes de touristes présent, mais je suis la seule à partir pour autant de jours. Cette nuit, je m'endors bercée par les bruits de la jungle qui elle, ne dort jamais.

 

 

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Nous partons à 5:15 du matin avec comme éclairage la lumière de la lune. Les oiseaux nocturnes laissent la place à ceux qui se lèvent. Pendant un instant leurs cris se mélangent, laissant la place à un joli concert matinale. Mais il est temps de pêcher notre petit déjeuner. Mon guide sort son harpon et le lance à des endroits précis dans cette eau foncée. J'en suis toute impressionnée, l'eau brune ne me laisse rien apercevoir de ce qu'il pourrait y avoir en dessous et il arrive avec finesse et avec son istinct à nous pêcher ces 4 beaux poissons.

 

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J'ai entendu le premier plouf ce matin peu de temps après notre départ. Alberto me dit que c'est un crocodile. Je vais en voir deux petits sur une cinquantaine de plouf. Ils bronzent sur le bord de l'eau et nous repèrent très rapidement avant de plonger dans l'eau brunâtre du rio Samiria. Même si je n'arrive pas à les voir, nous pouvons différencier les petits des plus gros en fonction du bruit. Apparement, les plus grands font 5 mètres de long. Ce bruit m'impressionne et je me rends compte de la quantité étonnante du nombre de crocos sous moi. Il y a aussi une grande quantité de tortues, il me faudra du temps pour réussir à les voir. Elles nous détectent de loin et vont rapidement se réfugier sous l'eau.

 

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11/10/2015
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