A travers mes yeux...

A travers mes yeux...

Mon trekking du Salkantay

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Il est 5:00 du matin, j'attends la boule au ventre le minibus qui va m'emmener au point de départ du trek. L'appréhension de ne pas réussir à suivre le groupe, de ne pas supporter l'altitude, tout simplement de ne pas y arriver a troubler mon sommeil cette nuit. Le bus arrive, cette fois il faut y aller. Trois heures de route jusqu'au point de départ, le moment aussi de savourer un petit déjeuner tout en faisant connaissance des personnes qui vont m'accompagner ces 5 prochains jours. Nous sommes six, un couple d'allemand, un couple franco-italien, un français et moi même. Ils ont tous l'air sympa, ça me rassure.

 

Départ depuis Marqoqasa ou Alex notre guide nous présente le reste de l'équipe, Tchutcho le cuisinier, Fran notre deuxième accompagnant et Frances le muletier. Une fois l'équipage au complet, petite démonstration de comment manger de la coca. Je m'empresse de remplir ma joue gauche de feuilles et je m'éxecute, macher pendant une minute puis une pause d'une minute ainsi de suite et toujours du même côté afin de former une boule. Le goût n'est pas fameux, mais ça grimpe et mon cœur s'emballe je le sens raisonner en moi comme les battements d'un tamboure, je manque d'air, pas de doute on est bien à 3350 mètres d'altitude. Heureusement le rythme de marche me convient, nous marchons tranquillement et Alex nous propose des pauses régulièrement. Je me concentre sur la mastication des feuilles de coca et finalement ma respiration ralenti mon cœur se détend et je peux apprécier pleinement ces magnifiques paysages qui nous entourent, canyon au loin, montagnes, vallées, cours d'eau....

 

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A mi parcours nous nous arrêtons pour dîner, il y a un petit couvert qui surplombe toute la vallée et nous permet d'apercevoir pour la première fois le glacier du Salkantay au loin. A peine arrivé, Tchoutcho nous sert une délicieuse soupe chaude, je la déguste pleinement tout en étant transportée par le décort quand la grêle vient s'y mêler pour y ajouter une touche de magie. A peine ma soupe terminée que je vois un défilé de plat arrivé, épis de maïs, pommes de terre en sauce, salades, riz et filets de poissons frits et épicés. J'en reviens pas, nous sommes perdus au milieu de nul part, il n'a qu'une cuisine d'appoint à l'exterieur et tous ses plats sont savoureux. A ce moment là je ne me doute pas que ce n'est qu'un début, chaque jours Tchoutcho ravira nos papilles avec toujours autant de plats variés et délicieux.

Nous reprenons la route, je suis motivée plus que jamais à me rapprocher de cette neige blanche que j'aperçois au loin.

 Après sept heures de marche nous atteignons notre premier campement. Situé entre plusieurs montagnes et glaciers, Soraypampa a 3880 mètres d'altitude sera pour moi l'endroit qui m'aura le plus marqué. Il y a d'autres groupes de trekkeurs présent mais le campement reste modeste, l'ambiance calme et paisible. Je me balade un peu au milieu de ce décors surréaliste et laisse mon corps et mon esprit faire le plein de cette énergie revitalisante qui s'en dégage. C'est l'heure du thé alors je rejoins mon groupe pour déguster pop corns, feuilletés et sandwichs au fromage. Peu de temps après une soupe nous est servi précédant une multitude de plats savoureux.

 

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Après avoir le ventre bien rempli, voir trop rempli je sors de la tente et je suis frappée instantanément par la beauté du ciel qui m'engloutit dans son flot d'étoiles plus lumineuses les unes que les autres, je ne sais plus ou donner de la tête. Alex me montre la milky way, la maman lama suivie de son petit dessiné par les étoiles. Mais à ce moment là je ne sais que dire le spectacle est si saisissant que j'en reste bouche bée la tête aspirée par les étoiles. En tant normal, je pourrais passer la nuit à observer le ciel mais le froid glacial me ramène vite à la raison.

Suite à ça mon statut de voyageuse en solo m'a permis d'être invitée dans la tente cuisine pour déguster du thé chaud bien aromatisé au pisco. J'apprécie ce moment d'échange privilégie avec Tchoutcho, Fran et Alex. Ils sont amicaux, spontanés et me font bien rire mais il est temps de me coucher car demain la journée est la plus dure du trek avec un réveil matinal a 5:00.

Une fois couchée dans ma tente impossible de trouver le sommeil, ma digestion est perturbée par l'altitude et le froid me glace le sang mais ce ne sont pas les causes de mon insomnie. Non je suis plutôt entrain de planer, non je n'ai pas goûter aux substances andinesClin d'œil mais mon esprit planne et vagabonde dans les paysages traversés, je revois les couleurs du ciel changeant, les paysages plus arrides traversés par des colonnes de mules, l'arc en ciel surplombant la vallée plongeante, les fleurs de formes et de couleurs différentes. Je ne peux dormir, mon esprit à besoin de s'imprégner de cette journée aux allures et aux énergies mystique.

 

Deuxième jour

La nuit passée rien à faire, le marchand de sable fût introuvable, il a dû se perdre en chemin. Malgrès ça je me sens bien, je m'efforce de sortir de mon sac de couchage douillet pour affronter le froid et sortir aux wcs. Dehors le ciel s'est éclairci, le bleu nuit a fait place a un bleu azur clair, il ne reste plus que quelques étoiles présentes et un croissant de lune lumineux. La neige sur le glacier du Salkantay est si blanche et lumineuse que je me demande si il n'y a pas un spot caché pour l'éclairer.

Après un bon petit déjeuner composé de salade de fruits, granola, toasts, chocolat chaud et des pancakes aux dulces de leces, j'ai fait le plein d'énergie.

Il est passé 6.30 lorsque nous partons, nous ne sommes pas les seules à se suivre à la file indienne dans un calme olympien, l'air est pure et frais, l'herbe sous nos pieds est givrée, le bruit des pas de mules interrompent par moment le silence. J'y vais doucement, l'altitude me donne quelques crampes d'estomac, mon cœur est à deux doigts d'exploser, mon oxygène se fait de plus en plus rares et le mal de tête m'a envahie. Je puise l'énérgie dans mes feuilles de coca et dans la beauté saisissante du paysage qui m'entoure. On s'arrête au bord d'un lac pour une pause Alex me fait inspiré sa potion magique qui me dégage le nez et les bronches instantanément. Malgrès le copieux petit déjeuner, je me rue sur mon snack, fruits, barres de céréales et chocolats.

 

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Je me sens mieux et la suite de la montée se fait plus facilement mon mal de tête a bien diminué j'y pense même plus. la deuxième partie de la montée en devient presque facile, tellement que lorsque ils me disent qu'on est arrivé en haut du col, je n'y crois pas j'ai besoin de voir le panneau qui affiche les 4600 mètres d'altitude pour me rendre compte que j'y suis arrivée. Quel sentiment de satisfaction et de bonheur d'y être arrivé. Alex sort le champagne et nous versons une goutte par terre pour remercier la pachamama, la terre mère, nous trinquons et savourons ce moment ensemble.

 

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J'avais peur de ne pouvoir y arriver et une fois l'objectif atteint je me sens libérée et pleine d'énergie je suis remontée à bloque pour la suite. Un dernier regard pour le Salkantay et nous attaquons la descente jusqu'à notre point de rendez-vous avec Tchoutcho. C'est toujours avec plaisir qu'on le retrouve et avec un peu de curiosité de savoir avec quoi il va nous surprendre. Ce jour là, je fond particulièrement pour sa tarte de broccoli et sa salade de quinoa sans parler du reste. Il nous reste trois heures de descentes jusqu'au campement. On descend d'abord un chemin caillouteux bordé d'énormes pierres pour arrivé dans le début de la jungle.

 

Arrivé au campement je vois vite la différence avec celui de hier, j'ai l'impression d'être dans un camp de vacances, le calme et le silence ont été remplacé par les rires et des gens bruyants. Je n'y suis plus habituée et m'y sens pas à ma place. Par contre j'avoue apprécié de pouvoir me doucher même si je dois payer 10 soles pour une douche crado aux odeurs d'égouts, la sensation de l'eau chaude sur mon corps est divine. Après un bon repas, je suis contente de retrouver ma tente et mon sac de couchage. Il m'aura fallu du temps pour trouver le sommeil,o
mais cette nuit là j'arrive à dormir 4:00, j'avoues que ça fait du bien.

 

Suite du trek dans le prochain article...

 

 

 

 



11/09/2015
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