A travers mes yeux...

A travers mes yeux...

Canon del Colca

P1000951.JPG

 

 

Me voilà à Cabanaconde, le village de départ pour le  canon del Colca. La route de Yanque à Chivay me laisse apercevoir des paysages vertigineux et magnifique à la fois. Le vert et le jaune sont les couleurs qui prédominent dans ce paysage aride. Au fond de la vallée je peux voir la rivière au loin. Depuis là, j'ai l'impression qu'il n'y a qu'un mince filet d'eau qui s'écoule.

 

P1000947.JPG

 

Le canon del Colca est le deuxième canon le plus profond au monde précédé par son voisin le Cotahuasi avec une différence de 150 mètres. Il est deux fois plus profond que le grand canon aux Etats Unis.

 

Après avoir passé une soirée bien sympathique à jouer aux cartes avec une Australienne et deux Irelandais, je me rends compte que j'ai encore des progrès à faire avec mon anglais médiocre. D'ailleurs je ne suis pas sûre d'avoir bien compris les règles du jeu. Je me sens vraiment plus à l'aise en Espagnol.

 

 

 P1000968.JPG

 

 

Je pars faire le trek seul, plusieurs agences l'organisent mais apparement c'est assez facile d'y aller seul. Il y a environ trois heures de descentes. La première heure j'ai la chance d'avoir le canon pour moi toute seul. Je m'y suis tellement habituée que la première fois que je croise du monde je sursaute de peur. Et depuis ce moment là, je serais en compagnie de plusieurs groupes de touristes jusqu'à la fin de la descente. Sur le chemin, les guides me font la cour les uns après les autres, les invitations pour boire une bière ou pour les massages Incas se multiplient. Ah los Chicos peruanos toute une histoire, je pourrais écrire un livre sur eux...

 

 

 

Arrivée en bas, il faut commencer à le remonter. Après 45 minutes nous arrivons à un premier village. Les groupes s'y arrêtent pour manger. J'ai à ce moment là une petite pensée pour tchoutcho, notre cuisinier du trek du Salkantay, en repensant à ces délicieux petits plats je me mets à saliver. A ce moment là, je vois un petit papi et je lui demande mon chemin, il m'accompagne un bout, ce qui nous laisse le temps de bavarder un peu. J'apprends qu'il tient une petite auberge et j'en profite pour aller y boire un coca histoire de reprendre des forces avant la dure montée.

 

 

P1010018.JPG

 

 

Une heure trente de dure montée en plein soleil m'amène au village de Tapay. J'y trouve une petite auberge tenue par un couple de personnes âgée très attachantes. Je trouve le propriétaire très élégant avec son chapeau de Cow boy sur la tête. Il me raconte qu'avant il travaillait à Arequipa mais qu'il n'avait plus de travail car son entreprise le trouvait trop vieux. Du coup ils sont revenu dans le village de son enfance pour ouvrir cette auberge avec sa femme. C'est avec beaucoup de fierté qu'il me dit que l'auberge porte le nom de sa femme.

 

 

P1010040.JPG

 

Il y a deux autres gars qui viennent de Belgrade dans l'auberge, nous mangeons ensemble et ils me demandent si je peux leur servirent de traductrice pour communiquer avec les propriétaires. Petit moment de fierté pour moi, malgré mes difficultés j'y arrive. Maintenant il est temps que je rejoigne Bugs Bunny pour une douce nuit.

 

P1010066.JPG

 

Le lendemain j'ai seulement trois heures de marche pour rejoindre l'Oasis au fond de la vallée. Je retrouve sur la route les autres groupes. En bas du canon, ce n'est plus un mince filet d'eau mais une belle rivière abondante d'un bleu limpide. Le paysage aride a fait place a une végétation luxuriante, palmiers et fleurs sont présents.

 

 

P1010087.JPG

 

Le soir même, je rencontre trois français super sympa, ils me proposent de remonter avec eux le canon le lendemain matin, ce que j'accepte avec plaisir. Dans mon guide il est écrit qu'il faut compter 1 heure de marche pour les grands sportifs, 1:30-2:00 pour une bonne forme physique, trois heures et plus pour une forme moyenne. Je me dis qu'il faut que je compte large, genre 4:00, car nous prenons les 4 le bus qui part à 11:30 de Cabanaconde jusqu'à Arequipa. Du coup nous partons à 7:00 du matin, le ventre trop rempli de délicieux pancakes. Honnêtement la montée et rude avec 1200 mètres de dénivelé, et ils ont clairement un meilleur physique que moi. J'essaie de les suivre du mieux que je peux tout en respectant mon rythme pour ne pas me griller d'entrée. Mais bon, quelle fierté quand arrivée en haut ils me disent que l'on a mis que deux heures pour monter ;)

 

 

P1010104.JPG

 

 

Du coup j'ai même le temps de prendre une douche avant de repartir. J'avoue que je suis beaucoup moins détendue pendant la descente en bus de Cabanaconde à Chivay. Le bus tremble comme pas possible, il fait un bruit assourdissant, j'ai l'impression qu'il va perdre une roue en route. Du coup j'essaie d'éviter de regarder le ravin qui est juste à côté de nous. Finalement, le bus arrive à bon port et j'en suis soulagée.

 

 

P1010082.JPG
 

 



24/09/2015
7 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 34 autres membres